Wenceslas LIZÉ et Fanny RENARD (dir.), “Cultural consecration and legitimation – modes, agents and processes”, dossier du n° 58 de la revue Poetics. Journal of Empirical Research on Culture, the Media and the Arts, 2016.

Au sommaire :

– Wenceslas Lizé, “Cultural consecration and legitimation–Modes, agents and processes”
– Gisèle Sapiro, “The metamorphosis of modes of consecration in the literary field: Academies, literary prizes, festivals”
– Marie-Pierre Pouly, “Playing both sides of the field: The anatomy of a ‘quality’ bestseller”
– Wenceslas Lizé, “Artistic work intermediaries as value producers. Agents, managers, tourneurs and the acquisition of symbolic capital in popular music”
– Marco Solaroli, “The rules of a middle-brow art: Digital production and cultural consecration in the global field of professional photojournalism”
– Karim Hammou, “Mainstreaming French rap music. Commodification and artistic legitimation of othered cultural goods”
– Vaughn Schmutz, “Commercialization and consecration: Media attention to popular music in the US and the Netherlands, 1975–2005”

Björn-Olav Dozo et Laurence ELLENA (dir.), « De l’émergence à la canonisation« , dossier du numéro 17 de la revue COnTEXTES, 2016.

– Björn-Olav Dozo, Laurence Ellena et Denis Saint-Amand, « De l’émergence à la canonisation. Instances et supports du cursus honorum artistique et littéraire »
–Cécile Rabot, « Le travail de sélection des comités de bibliothécaires. Effets de dispositions et d’organisation »
– Jamil Dakhlia, François Provenzano et Émilie Roche, « Entre people et newsmagazines. Hybridations savantes et populaires dans les représentations médiatiques de l’écrivain »
– Anaïs Guilet, « Le paradoxe du blogue édité. Les Chroniques d’une mère indigne de Caroline Allard et L’Autofictif d’Éric Chevillard »
– Géraldine Bois, Olivier Vanhée et Émilie Saunier, « L’investissement des blogueurs littéraires dans la prescription et la reconnaissance: compétences et ambitions »
– Marie Doga, « Francis Ponge : trajectoire d’une reconnaissance littéraire tardive. Pluralité des mécanismes, dispositifs et acteurs de la médiation littéraire »
– Vassili Rivron, « La fabrication de l’immortalité. La Petite Histoire de la Littérature Brésilienne de Ronald de Carvalho, de l’essai au classique »

Marlaine CACOUAULT-BITAUD et Guillaume Malochet (dir.), « La prouesse et le risque » , dossier, et Marlaine CACOUAULT-BITAUD et Clotilde Lemarchant, « Quand la mixitié bascule« , rubrique Controverses du n°36 de la revue Travail, genre et sociétés, 2016.

DOSSIER « La prouesse et le risque »

– Juliette Rennes, « Cochères parisiennes, le risque en spectacle »
Denis Ruellan, « Reportères de guerre »
Angèle Grövel et Jasmina Stevanovic, «  »Attention : femmes à bord ! » Périls de la féminisation chez les officiers de la Marine marchande »
Antoine Duarte et Isabelle Gernet, « Héroïsme et défenses chez les pisteurs/euses secouristes »
Florence Legendre, « Devenir artiste de cirque : l’apprentissage du risque »

MUTATIONS
Alain Chenu et Olivier Martin, « Le plafond de verre chez les enseignants-chercheurs en sociologie et démographie »

CONTROVERSE « Quand la mixité bascule »
Dominique Épiphane, « Les femmes dans les filières et les métiers « masculins » : des paroles et des actes »
Hélène Stevens, « Mais où sont les informaticiennes ? »
Céline Bessière, Sybille Gollac et Muriel Mille, « Féminisation de la magistrature : quel est le problème ? »
Nicky Le Feuvre, « Toujours trop ou pas assez de femmes »

Pierrig HUMEAU, Wenceslas LIZÉ et Fanny RENARD (dir.), « Réception et valorisation des biens culturels », numéro 49 de la revue Regards sociologiques, 2016.

Au sommaire :

– Pierig Humeau et Wenceslas Lizé, « La contribution des publics à la production des valeurs culturelles »
– Charlotte Guichard, « Les amateurs au XVIII e siècle : reconnaissance et canon artistique »
– Samuel Coavoux, « Reconnaître un chef-d’oeuvre. L’influence du statut d’une oeuvre dans l’allocation de l’attention des visiteurs au musée d’art »
– Maïa Drouard, « Une consécration du patrimoine sans l’Etat. Experts associatifs et nouvelles formes de labellisation de l’habitat »
– Juliette Dalbavie, « Consacrer la chanson ou l’ oublier : ethnographie des conventions de disques »
– Alice Aterianus-Owanga, «  »Groupie love » : du rôle de quelques agents féminins dans la construction de la notoriété chez les rappeurs de Libreville »
– Wenceslas Lizé, « Une micro economie des biens symboliques. Hiérarchisation des valeurs musicales et construction du goût au sein d’un cercle de jazzophiles »
– Modesto Gayo, « L’historicité de la consecration culturelle des goûts musicaux au Chili et au Royaume-Uni »

Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud, Ludovic GAUSSOT, Marie-José Grihom et Myriam Soria (dir.), Le corps en lambeaux. Violences sexuelles et sexuées faites aux femmes. Rennes,  Presses universitaires de Rennes, 2016, 416 p.

Cet ouvrage analyse les violences portant atteinte à l’intégrité physique et morale des femmes sans enfermer celles-ci dans le rôle de victime. Il s’interroge sur la quasi-universalité du phénomène, tout en étudiant son ampleur, ses variations, ses répercussions et ses contextes. Quatre approches sont privilégiées afin de prendre la mesure des violences sexuelles et sexuées, de suivre les formes de brutalisation, de s’interroger sur leur mise en scène et enfin d’examiner les dispositifs punitifs et les mesures prises pour « réparer ».

Avec une préface de Catherine Coutelle et une postface de Michelle Perrot.

Sophie Béroud, Paul Bouffartigue, Henri ECKERT et Denis Merklen. En quête des classes populaires. Un essai politique, Paris, La Dispute, 2016, 216 pages.

Les classes populaires n’apparaissent que par éclipses dans les discours politiques et médiatiques. Il est difficile cependant d’ignorer leur poids électoral ou de rester sourd à leurs révoltes, qu’elles viennent gonfler les rangs des cortèges syndicaux ou enflammer les banlieues. Quant aux sociologues, sont-ils toujours suffisamment attentifs aux formes de la conflictualité sociale au travers desquelles elles se mobilisent et se construisent ? Prendre acte de l’effacement de la « classe ouvrière » d’hier dans le paysage social et politique doit-il conduire à négliger les formes contemporaines des luttes de classes ?
Ce livre, qui s’inscrit dans les efforts de réinvention d’un horizon d’émancipation sociale, réunit les expériences de quatre sociologues pour mettre à l’épreuve la catégorie « classes populaires ». Il revient sur la manière dont s’est construite puis défaite l’hégémonie ouvrière sur ces classes, s’interroge sur les clivages qui les travaillent et sur ce que nous disent les « banlieues » du populaire contemporain. Face à un ordre social de plus en plus injuste et à un pouvoir de plus en plus autoritaire, quelles sont les potentialités de résistance et de transformation sociale portées par les catégories qui en souffrent le plus ? Les forces d’alternative ne doivent-elles pas à nouveau relever le défi majeur d’organiser leur représentation et leur action politiques ?

Marianne Blanchard, Sophie Orange et Arnaud PIERREL, Filles+sciences=une équation insoluble ? Enquête sur les classes préparatoires scientifiques, Paris, Editions Rue D’Ulm, 2016, 152 pages. Préface de Christian Baudelot.

Les filles constituent quasiment la moitié des bacheliers scientifiques et réussissent mieux à cet examen que les garçons. Pourtant les grandes écoles d’ingénieurs – qui représentent plus que jamais la voie d’accès aux positions de pouvoir – demeurent aujourd’hui des bastions masculins. C’est cette énigme apparente qu’il s’agit de résoudre : comment rendre compte de cette « disparition » des filles ? Où sont-elles passées ?
En mobilisant un large spectre de sources statistiques et une enquête conduite auprès d’élèves de classes préparatoires scientifiques à la demande de la direction de l’École normale supérieure, ce livre propose une approche originale en considérant cette disparition comme un fait social à part entière. Comment certains parcours scolaires et certaines destinées professionnelles en viennent-ils à être reconnus comme ouverts aux femmes ? Quels mécanismes d’incitation poussent les uns plus que les autres à se sentir à leur place dans ces parcours scolaires d’excellence scientifique ? Comment les rapports aux savoirs qui y ont cours participent-ils au maintien de ces bastions masculins ?
Cette étude pourra intéresser un large public : élèves, enseignants, parents d’élèves, conseillers d’orientation, mais aussi responsables politiques ou associatifs en charge de la promotion des carrières scientifiques féminines, ainsi que sociologues et économistes spécialistes des questions scolaires et/ou de genre.

Stéphane DORIN (dir.), « The Global Circulations of Jazz », dossier du vol. 10, n°1-2 de la revue Jazz Research Journal, 2016.

– Stéphane Dorin, « Editorial: The Global Circulations of Jazz »
– Anaïs Fléchet, « Jazz in Brazil: An Early History (1920s-1950s) »
– Mischa van Kan, « Cooling down jazz: Making authentic Swedish jazz possible »
– Panagiota Anagnostou, « Towards a history of jazz in Greece in the interwar era »
– Pedro Cravinho, « Historical overview of the development of jazz in Portugal, in the first half of the twentieth century »
– Matthew Joshua Boden, « Tom Pickering: Jazz on the periphery of the periphery »
– Myrtille Picaud, « ‘We try to have the best’: How nationality, race and gender structure artists’ circulations in the Paris jazz scene »
– Clifford Hill Korman, « Paulo Moura’s Hepteto and Quarteto: ‘Sambajazz’ as ‘Brazilogical popular instrumental improvised music’ »

Stéphane DORIN, Velvet Underground. La Factory de Warhol et l’invention de la bohème pop, Paris, Editions des Archives contemporaines, 2016, 106 p.

Entre 1965 et 1967, le Velvet Underground va passer du statut de groupe prometteur de l’underground new-yorkais à celui de légende de l’histoire du rock avec leur premier album, The Velvet Underground & Nico (1967). Cette période charnière pour le groupe qui s’installe alors à la Factory l’est aussi dans la carrière d’Andy Warhol, qui va brièvement lui servir de mécène et de manager.
Chez Warhol, le désir de devenir alchimiste en transformant le rock en art à travers sa collaboration avec Lou Reed et le Velvet Underground est toujours resté sur le fil du rasoir, entre la marginalité d’une sous-culture subversive et la reconnaissance mondaine et commerciale au sein du champ de l’art contemporain et du rock. Le résultat eut pour effet, si ce n’est le basculement des mondes savants et populaires de l’art et de la musique, de brouiller les frontières et de donner naissance à l’un des plus beaux mythes de la culture américaine du XXe siècle, ainsi qu’à un groupe de rock devenu culte.
Les outils conceptuels des Cultural Studies et de la Sociologie de la culture permettent de construire une analyse qui, en décrivant la vie et l’expérience du groupe au sein de la Factory, montre comment le rock et l’art ont transformé nos styles de vie et notre rapport au travail, sous l’angle de l’esthétique pop.

Henri ECKERT, Mircea VULTUR (dir.), « Le travail au prisme de l’activité« , dossier du vol. XLVIII, n° 1 de la revue Sociologie et sociétés, 2016.

Henri ECKERT, Mircea VULTUR, « Présentation : activité et circonstances de l’activité »
1) Théories et controverses
– Ph. Bernoux, « Un changement de paradigme : le travail comme activité »
– Sylvie Célérier, « Activité ou salariat ? Nouons une controverse autour du travail »
– Alexander Neumann, « Travail en miettes, activité, activation : à propos de quelques déplacements paradigmatiques de la sociologie du travail depuis les années 1960 »

2) Recherches empiriques
– Thierry Pillon, « De quelques traces du corps en sociologie du travail »
– Gwenaële Rot et François Vatin, « Surveiller les flux, contrôler les hommes : du travail et de sa division dans l’industrie chimique et nucléaire »
–  Stéphanie Tillement et Stéphanie Gentil, « Entre arrangements et empêchements dans le nucléaire : une analyse par l’activité de la coordination au travail »
– Vassiliki Markaki et Vanessa Rémery,  « Documenter l’activité tutorale en situation de travail : pour une approche du « travail en actes » »
– François Aubry, « Les préposés aux bénéficiaires au Québec : entre amour du métier et dégoût de la tâche : comment l’analyse de l’activité permet de comprendre le paradoxe »
– Mircea Vultur, « L’activité des salariés d’agences de travail temporaire : perceptions des conditions de travail et recours aux agences »

Emilie AUNIS, Joachim BENET, Arnaud MÈGE, Isabelle PRAT (dir.), Les territoires de l’autochtonie. Penser la transformation des rapports sociaux au prisme du local, Rennes, PUR, 2016, 144 p.

« Etre du coin », « venir d’ici », « être du cru », « être un enfant du pays » autant d’expressions qui traduisent le poids de l’appartenance locale pour les individus et les collectifs. La valorisation du « local » est aujourd’hui un argument qui tend à devenir de plus en plus récurrent et prégnant dans les discours, qu’ils soient politiques, commerciaux ou ordinaires. Face à la production de ces discours, de jeunes chercheurs en sciences sociales ont souhaité proposer un éclairage scientifique à partir d’enquêtes empiriques variées : du rural à l’urbain, des militants pour la décroissance aux bûcherons en passant par les agriculteurs biologiques ou encore les danseurs de hip-hop. L’ensemble des contributeurs de cet ouvrage cherche à interroger le concept de capital d’autochtonie – défini comme « l’ensemble des ressources que procure l’appartenance à des réseaux de relations localisées » – afin de saisir le sens que peuvent revêtir aujourd’hui les arguments de celles et celles qui font de leur ancrage local une ressource sociale à valoriser. Ils invitent en ce sens à repenser la construction et la transformation des rapports sociaux dans le temps à partir des réseaux sociaux locaux ».

Nadia LAMAMRA et Gilles MOREAU (dir.), « Heurs et malheurs de l’apprentissage en Suisse« , dossier du numéro 133 de la revue Formation Emploi, janvier-mars 2016.

Sommaire du dossier : 

– N. Lamamra, G. Moreau, « Introduction – Les faux-semblants de l’apprentissage en Suisse »
– L. Bonoli, « Aux origines de la fonction sociale de la formation professionnelle suisse : une logique de reproduction sociale »
– J. Falcon, « Les limites du culte de la formation professionnelle : comment le système éducatif suisse reproduit les inégalités sociales »
– H. Buchs, B. Müller, « L’offre d’emplois conditionne la qualité de l’intégration dans le marché du travail suisse : une comparaison formation duale/formation en école »
– F. Rastoldo, R. Mouad, « Quand la transition post-diplôme préfigure les mobilités professionnelles : quatre certifications professionnelles dans les cantons de Vaud et Genève »
– N. Lamamra, G. Moreau, « Le Certificat fédéral de capacité : la fin d’une centralité ? »
– G. Ruiz, G. Goastellec, « Entre trouver et se trouver une place d’apprentissage : quand la différence se joue dans la personnalisation du processus »
– R.J. Leemann, S. Da Rin, C. Imdorf, « Les réseaux d’entreprises formatrices : une nouvelle forme d’apprentissage en Suisse »
– N. Zouggari, « De quel bois fait-on les ébénistes ? Quand l’ordre professionnel trouble la forme scolaire : l’apprentissage en Suisse »
– B. Duc, « Quand les interactions en formation renforcent les inégalités »
– I. V. Zinn, « La formation professionnelle au service de la division sexuelle du travail : l’exemple du métier de la viande en Suisse »
– M. Millet, Postface – Système éducatif suisse, modes de socialisation et formes de conscience

Hugo DUPONT, « Ni fou, ni gogol ! », Presses Universitaires de Grenoble, collection Vieillissement et Handicap, 2016, 240 p.

« Ni fou, ni gogol ! » : c’est ainsi que se qualifient les enfants et adolescents accueillis en Institut thérapeutique éducatif et pédagogique (ITEP). Ces jeunes présentent un comportement perçu comme déviant par les professionnels des secteurs scolaire, social et médico-social, et sont réputés non-scolarisables dans le milieu ordinaire.

Hugo Dupont a partagé leur quotidien et celui des professionnels d’ITEP. Il tente de comprendre comment la mise à l’écart de ces jeunes est légitimée et présente le travail de normalisation effectué par les ITEP : soulagement de la souffrance psychique tenue pour responsable des troubles du comportement d’une part, rééducation d’autre part.

De leur côté, les jeunes orientés en ITEP tentent de mettre à distance les stigmates qu’ils subissent en faisant un travail de normification de leur personnalité et de leurs comportements afin de convaincre qu’ils sont prêts à retourner dans un cursus de formation ordinaire.

Ce point de vue sensible et édifiant constitue une contribution à la sociologie de la déviance. Un ouvrage utile pour les professionnels du domaine.

Marie-Hélène JACQUES (dir.), Les transitions scolaires. Paliers, orientations, parcours. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016, 424 p.

Cet ouvrage dresse un état des lieux des transitions vécues par les élèves et par ceux qui les encadrent. Les résultats scientifiques posent la question de la divergence de qualité des parcours scolaires. Ils dévoilent les rouages institutionnels que les transitions scolaires activent et ils caractérisent les freins et les ressources qui opèrent lors de ces périodes charnières. Autant d’apports et de pistes pour étayer les professionnels et stimuler leur réflexion professionnelle.

Parmi les contributeurs-trices figurent les membres du GRESCO suivants : Romuald Bodin, Etienne Douat, Marie-Hélène Jacques, Mathias Millet, Fabienne Montmasson-Michel et Fanny Renard.