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W. Lizé, « Présentation »
1) Évaluation et consécration à l’épreuve des mutations en art contemporain
– D. Crane, « La géographie du marché de l’art mondial en pleine évolution : cultures des arts régionales et mondialisation culturelle »
– A. Quemin, « Qui détient le pouvoir en art contemporain ? Fonction dans le monde de l’art, genre et pays des « acteurs de la consécration » »
– M. Misdrahi, « Être « découvert » ou se faire « reconnaître » ? Les processus de détermination de la valeur artistique dans l’attribution de bourses en arts visuels »
2) Socialisation, construction sociale du « talent » et accès à la reconnaissance
– A. Thibault, « Être ou ne pas être. La genèse de la consécration théâtrale ou la constitution primitive du « talent » »
– É. Saunier, « Accéder à la reconnaissance en tant que femme écrivain belge. Une étude du cas d’Amélie Nothomb dans le champ littéraire français »
– A. Pégourdie, « Les voies sociales de la consécration musicale. Inégalités instrumentales de reconnaissance et gestion de l’insuccès en musique classique »
– M. Sonnette, « Articuler l’engagement politique et la reconnaissance artistique. Conflits et négociations dans les trajectoires professionnelles de rappeurs »
3) Changement social, transformations des champs et recomposition de l’espace des possibles
– M. Lacroix et C. Savoie, « Des crises continuelles aux trajectoires continues : les transformations de la vie littéraire au Québec, 1895-1948 »
– V. Rivron, « Reconversion et consécration : trajectoires de musiciens savants et valorisation de la musique populaire brésilienne »
– É. Salaméro, « Les modes de reconnaissance des artistes de cirque à l’épreuve du temps : de l’état du champ aux carrières individuelles »
– M. Glas, « La transformation du phénomène de consécration artistique dans le champ théâtral français, 1950-1990. »
Sommaire du dossier :
– Lionel Dany, Ludovic Gaussot, Grégory Lo Monaco, « L’alcool : un objet au cœur du social »
– Marie Chosson, « « Ceux qui ne boivent pas perdent le chemin de leurs ancêtres ». Évolution des usages sociaux de l’alcool dans une communauté indigène des Hautes Terres du Chiapas »
– Christophe Bonnet, Yan Dalla Pria, Jean-Marc Chamot, « Alcool et rugby : Anatomie d’une « déviance institutionnalisée » »
– Ludovic Gaussot, Nicolas Palierne, Loïc Le Minor, « Modération et sobriété chez les étudiants : entre ethos de vie et résistance aux normes »
– Renaud Crespin, Dominique Lhuilier, Gladys Lutz, « Les fonctions ambivalentes de l’alcool en milieu de travail : bon objet et mauvais objet »
– Julie Brahic, Olivier Thomas, Lionel Dany, « Alcool et grossesse : une recherche qualitative auprès de femmes enceintes »
– Elsa Taschini, Isabel Urdapilleta, Jean-Francois Verlhiac, Jean-Louis Tavani, « Représentations sociales de l’alcoolisme féminin et masculin en fonction des pratiques de consommation d’alcool »
– Jean-Louis Tavani, Grégory Lo Monaco, Anthony Piermattéo, Sara Guened, Solveig Le Laurain, Julie Collange, « Consommation d’alcool et menace perçue : comparaison inter-substances et rôle des conséquences de la consommation ».
Les rapports entre national et local constituent un point de tension dans l’école française – comme dans d’autres services publics. Les mesures en matière de décentralisation, de déconcentration ou de territorialisation se sont multipliées depuis trois décennies. Le recours au local est frappant de par son ampleur (de la maternelle à l’université) et la multitude des acteurs impliqués : collectivités locales, services déconcentrés d’autres ministères, secteur associatif, etc. Ce mouvement s’accentue pour la période récente : volet éducatif de la politique territoriale (à l’instar des projets éducatifs territoriaux – PEDT), dispositifs divers pour les élèves de milieux populaires (« cordées de la réussite », conventions ZEP/grandes écoles), professionnalisation des formations initiales en lien avec les attentes locales. Si le recours au local apparaît pour ses promoteurs comme un « levier » de changement et de « modernisation », les recherches soulèvent un certain nombre d’écueils et d’effets négatifs induits : fragmentation spatiale du champ universitaire, inégalités territoriales d’éducation, accroissement des logiques ségrégatives et des marchés scolaires locaux.
Ce numéro de Diversité explore différents aspects de cette spatialisation, en croisant les points de vue des chercheurs et ceux des acteurs de terrain .
Pierre Bourdieu n’a cessé de dialoguer, mais aussi parfois de « ferrailler », avec différentes traditions disciplinaires. Mais que sait-on, au juste, de la façon dont son oeuvre est lue et utilisée par les chercheurs en sciences sociales ? Ce livre cherche à répondre à cette question en éclairant les logiques de réception et d’appropriation de ses travaux dans plusieurs disciplines : la sociologie, l’anthropologie, l’histoire, la science politique, la philosophie, l’économie, le droit, les études littéraires et les sciences de l’information et de la communication.
L’originalité de cet ouvrage tient non seulement à son parti pris pluridisciplinaire, mais également au fait qu’il rassemble plusieurs générations de chercheurs, et donne ainsi à voir la dynamique des usages de la pensée de Pierre Bourdieu au-delà du premier cercle de ses collaborateurs et de ses élèves. Contribution à une histoire des sciences sociales, ce livre témoigne du travail de chercheurs qui concourent à la construction de savoirs décloisonnés, réflexifs et critiques.
Avec une conférence inédite de Pierre Bourdieu, donnée à Chicago, le 8 avril 1989.
Depuis de nombreuses années, et avec une certaine constance, l’alternance et l’apprentissage sont positionnés comme des leviers pour lutter contre le chômage des jeunes – dans la lutte contre le décrochage scolaire et pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes. Le monde de l’entreprise pousse en particulier au développement de ces cursus et ce, dans une perspective d’employabilité ; le rapport interministériel publié en mars 2014 va lui aussi dans ce sens.
Ce numéro de Diversité propose ainsi de rappeler les cadres précis de l’alternance et de l’apprentissage et de mieux en connaître les publics, les limites et les enjeux, bien au-delà de la seule question de l’employabilité.
La mixité sociale à l’école est régulièrement mobilisée dans les débats scolaires comme une nécessité, sans pour autant se traduire en politique publique. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on connaît les préjudices associés à l’accroissement des ségrégations : inégalités accrues, sentiments de discrimination, tensions interethniques, montée du racisme et du rejet de l’autre. En dépit de ces enjeux, on observe un décalage considérable entre les discours politiques, qui louent les vertus de la mixité sociale, et les actions effectives sur fond de dérive des inégalités scolaires.
Comment comprendre ces décalages entre les discours et les politiques mises en œuvre, notamment depuis les mesures d’assouplissement de la carte scolaire ? En quoi ces évolutions ont-elles concouru à l’aggravation des ségrégations et des inégalités de réussite scolaire en France ? Dans ce contexte comment définir la mixité sociale à l’école, ses usages, ses fonctions ? L’auteur analyse des questions jusque là peu traitées et montre que des perspectives d’actions en matière de réduction des ségrégations scolaires passent par un dépassement de l’opposition entre étatisme et localisme et par des modalités de réduction très significative des inégalités de conditions de scolarisation, dans les territoires les plus en difficulté.
En montrant les dynamiques sociales qui façonnent le travail, compris en tant que rapport social qui dépasse la seule sphère de production qu’est l’entreprise, cet ouvrage collectif a choisi de croiser l’étude des changements dans les milieux de travail et les institutions publiques qui « accompagnent » le retour à l’emploi.
Il met en discussion ces deux domaines de recherche : les rapports sociaux dans le travail et en dehors, afin d’appréhender les similitudes et de définir les statuts et identités sociales des individus. Les injonctions à la responsabilisation comme les processus d’individualisation et la casse des collectifs de travail sont suivis à partir de différentes enquêtes qui entrent en résonance : dans le secteur public comme dans le privé, dans l’industrie comme dans le tertiaire, auprès d’ouvriers comme d’employés, dans les agences pour l’emploi et les cellules de reclassement, en appréhendant les fermetures de sites comme les restructurations internes aux entreprises.
« On est sorties à Manchester l’autre samedi, toutes les trois. C’était bien en fait, on s’est bien marrées. Mais à un moment on est allées dans le quartier bourge, et on se marrait devant les chocolats en se demandant combien on en aurait mangé si on avait pu se les payer, et il y a cette femme qui nous a lancé un regard. Si les regards pouvaient tuer. Genre, on était là, c’est tout, on faisait rien de mal, on n’était pas crades ni rien. Elle nous a juste regardées. On aurait dit que c’était chez elle et qu’on n’avait rien à faire là. Ben tu sais quoi, on est parties, on n’a plus rien dit pendant une demi-heure. T’imagines ? On s’est bien fait remettre à notre place. On aurait dû lui mettre notre poing dans la gueule. C’est des trucs comme ça qui te dégoûtent de sortir. Il vaut mieux rester chez soi. »
La matière première de ce livre est une série d’entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d’aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.
Sociologue britannique comptant parmi les spécialistes des cultural studies et de la pensée féministe, Beverley Skeggs a notamment codirigé Transformations : Thinking Through Feminism (Routledge, 2000) et Feminism after Bourdieu (Blackwell, 2004)