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Sociétés Contemporaines, n° 84, 2011/4, «Les incidences biographiques de l’engagement». Numéro coordonné par Catherine LECLERCQ et Julie Pagis
– Catherine Leclercq et Julie Pagis, LES INCIDENCES BIOGRAPHIQUES DE L’ENGAGEMENT. Socialisations militantes et mobilité sociale. Introduction
– Julie Pagis, INCIDENCES BIOGRAPHIQUES DU MILITANTISME EN MAI 68
– Julian Mischi, GÉRER LA DISTANCE À LA « BASE ». LES PERMANENTS CGT D’UN ATELIER SNCF
– Lucie Bargel, S’ATTACHER À LA POLITIQUE. CARRIÈRES DE JEUNES SOCIALISTES PROFESSIONNELS
– Solenne Jouanneau, « NE PAS PERDRE LA FOI DANS L’IMAMAT ». COMMENT SE MAINTIENNENT LES « VOCATIONS » D’IMAMS BÉNÉVOLES EN FRANCE
– Catherine Leclercq, ENGAGEMENT ET CONSTRUCTION DE SOI. LA CARRIÈRE D’ÉMANCIPATION D’UN PERMANENT COMMUNISTE
HORS DOSSIER
– Amélie Le Renard, GENRE, CLASSE, NATIONALITÉ ET ACCÈS DES FEMMES AUX ESPACES PUBLICS À RIYAD
Fanny RENARD, Les lycéens et la lecture. Entre habitudes et sollicitations, Presses universitaires de Rennes, coll. Paideia, 2011.
L’ENTRÉE au lycée signe le passage de l’enseignement du français à celui des lettres qui a pour fin la connaissance de la littérature classique et la maîtrise de façons de lire spécialisées. Cet enseignement suscite des
réactions contrastées chez des lycéens venant d’horizons sociaux variés.
Dans cet ouvrage, Fanny Renard analyse les difficultés de certains lycéens et les aisances d’autres. Elle éclaire ces réactions en montrant que les élèves sont inégalement préparés à cet enseignement. Pour y faire face, les élèves mobilisent des habitudes qui, bien qu’inégalement valorisées, ont été constituées dans des
conditions particulières.
L’auteur met au jour ces conditions en s’attachant à différentes périodes des parcours de lecteurs, de l’enfance au lycée. Au gré des relations nouées autour de l’écrit avec les parents, les enseignants, les pairs, les professionnels du livre, les enfants ont construit des habitudes lectorales diverses, tant du point de vue des textes lus que des façons de lire et des conditions individuelles ou collectives de lecture. Les difficultés lycéennes ne peuvent être renvoyées à un simple défaut d’apprentissage, d’autant plus que les exigences de l’enseignement littéraire ne sont pas si univoques qu’il y paraît et donnent lieu à malentendus. Hors école, les adolescents ne lisent pas toujours comme ils ont appris à le faire en cours. Ils connaissent des sollicitations extra-scolaires qui les amènent à lire autre chose et autrement.
Croisant les sociologies de la lecture, de la socialisation et de l’éducation, cet ouvrage s’appuie sur une enquête originale croisant des entretiens menés auprès d’élèves de seconde d’enseignement général, avec ceux conduits auprès de leurs enseignants de lettres, des observations de cours et la collecte de leurs copies.
Agone, n°46, 2011, « Apprendre le travail. » Numéro coordonné par Sylvain LAURENS & Julian Mischi
Éditorial : L’école & la clôture des destins sociaux, Sylvain Laurens & Julian Mischi
L’ensemble de l’expérience scolaire mérite d’être analysée en prêtant attention non seulement aux savoirs pédagogiques mais aussi aux comportements des élèves, en dévoilant les rapports de domination mais aussi d’insubordination qui s’y expriment. Quelles sont les inclinations personnelles incorporées au fil des ans à travers la répétition métronomée des séquences, les injonctions à « tenir en place », rester assis pendant des heures, obéir à des ordres, « rendre un travail dans les temps », « s’exprimer dans un niveau de langage adéquat », etc. ? En quoi ces dispositions peuvent-elles faciliter des orientations scolaires et professionnelles et être transposées dans d’autres univers sociaux ? Quelles sont les formes de sociabilité tissées entre élèves face à l’autorité pédagogique ? Quels rapports aux ordres, aux injonctions professorales, aux valeurs et savoirs des classes dominantes sont intériorisés au fil des cursus ?
Sommaire :
– L’ordre technique et l’ordre des choses, par Claude Grignon
– Les politiques de « revalorisation du travail manuel » (1975-1981), par Sylvain Laurens & Julian Mischi
– La division « intellectuel / manuel » ou le recto-verso des rapports de domination, entretien avec Paul Willis*
– Retour sur le paradoxe de Willis : les destins scolaires des jeunes d’origine populaire dans l’École massifiée, par Ugo Palheta
– Entre lycée professionnel et travail ouvrier : la « culture anti-école » à l’oeuvre ou la formation des destins sociaux, par Audrey Mariette
– Les enjeux de l’apprentissage du métier d’agriculteur pour la reproduction sociale du groupe, par Lucie Alarcon
– Se trouver à sa place comme ouvrier ? L’ajustement progressif au travail d’ouvrier qualifié, par Séverine Misset
HISTOIRE RADICALE
– Victorio Vidali, Tina Modotti, le stalinisme et la révolution*, /Claudio Albertani/, traduit de l’italien par Miguel Chueca, présentation de Charles Jacquier
LA LEÇON DES CHOSES
– Dossier « Actualités de Perry Anderson. Portrait d’un intellectuel marxiste britannique »
/Philippe Olivera/
traduit de l’anglais par Étienne Dobenesque
Jean-Paul GÉHIN et Emmanuelle AURAS (dir.), La VAE à l’université. Une approche monographique. Presses universitaires de Rennes, 2011
L’ouvrage rend compte de la mise en œuvre de la validation des acquis dans une université, à travers une approche monographique du dispositif développé au jour le jour. Il met l’accent sur les caractéristiques du public et sur les interactions entre les acteurs qui inventent au quotidien les règles et les normes sociales de validation. Cette démarche originale, entre science et terrain professionnel, nettement pluridisciplinaire, croise approches sociologiques, psychologiques et gestionnaires et elle permet d’interroger un certain nombre d’idées reçues sur la VAE à l’université.
Mathias MILLET & Gilles MOREAU (dir.), La société des diplômes, Paris, La Dispute, 2011, coll. Etats des lieux
Aujourd’hui plus de deux millions de diplômes sont attribués chaque année. Dans tous les champs de la société, le diplôme s’est imposé comme allant de soi. L’essor de la scolarisation est en effet allé de pair avec celui du diplôme, qui est devenu peu à peu une injonction et une norme sociale. Celles et ceux qui en sont aujourd’hui dépourvus, les « sans diplômes » sont stigmatisés, voués à une obligation de formation et fragilisés sur le marché du travail. Il est urgent, dès lors, de penser les diplômes autrement que comme des parchemins administratifs : ils ont des histoires et des usages sociaux variés, sont des enjeux de luttes, vivent, meurent et informent sur l’état de notre société et ses visions du monde. A quoi servent-ils ? Comment sont-ils créés ? Quels en sont les enjeux sociaux, politiques ou économiques ? Quelles sont leurs « valeurs » sur le marché du travail ? Y a t il trop de diplômes, ou trop de diplômés ? A l’heure de la commémoration pour certains diplômes (le baccalauréat a eu deux cents ans en 2008, le CAP en aura cent cette année), cet ouvrage collectif est une invitation à réfléchir à la manière dont les diplômes et leurs évolutions transforment notre rapport à la société, aux hiérarchies sociales et au marché du travail.
avec les contributions d’Henri ECKERT (« Les diplômes et leur valeur »), Frédéric NEYRAT & Marie-Hélène JACQUES (« Les entreprises face aux diplômes : l’ambivalence de la posture »), et de Sophie ORANGE (« Le BTS, genèse d’un seuil scolaire »).
La revue Savoir/Agir fait sa rentrée avec un dossier sur « Les inégalités dans l’éducation » coordonné par Romuald BODIN et Louis Weber.
Au moment où la dégradation de la situation de l’École est devenue un fait social majeur, les auteurs reviennent, plus de quarante ans après leur publication, sur les apports fondateurs des ouvrages de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron dans les années 1960-70. Leurs thèses ont mis la question des inégalités sociales au cœur de la réflexion sur l’École.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Les choses ont-elles fondamentalement changé ? Comment voit-on en 2011 les origines et les facteurs qui déterminent le processus inégalitaire au sein même de l’École républicaine (pédagogie, structures, concurrences territoriales, etc.) ? Quelles sont les forces à l’œuvre pour conserver ou au contraire transformer le système scolaire et son fonctionnement au regard de la production des inégalités ?
Avec les contributions de plusieurs membres du GRESCO : Choukri BEN AYED, Romuald BODIN, Mathias MILLET, Fanny RENARD, Laurent WILLEMEZ.
Marlaine CACOUAULT-BITAUD et Frédéric Charles (dir.), Quelle mixité dans les formations et les groupes professionnels ? Enquêtes sur les frontières et le mélange des genres, Paris, L’Harmattan, 2011 (Coll. « Savoir et Formation », Série Genre et Education).
Au cours des cinquante dernières années, les femmes ont massivement investi le marché du travail, notamment au niveau des emplois salariés.
Elles ont cherché à conquérir leur autonomie en se procurant des revenus personnels et à élargir leur réseau de relations en menant une vie professionnelle. Elles ont réussi à investir à des degrés divers pratiquement tous les secteurs d’activité, même ceux qui leur étaient traditionnellement les plus fermés. Leur présence a donc créé de nouvelles situations de mixité au travail. Comment celles-ci se déclinent-elles aujourd’hui au sein des groupes professionnels étudiés et en amont dans les instances de formation ? Les analyses proposées ici montrent souvent l’absence d’une véritable mixité dans les espaces de travail, si l’on entend par mixité, non seulement la co-présence des femmes et des hommes dans ces espaces, mais encore des perspectives de carrière comparables en termes d’accès aux différents postes et de promotion.
Or, on observe même parfois un renforcement de la ségrégation selon le sexe. Par ailleurs, le prix à payer pour franchir la frontière de genre et bénéficier d’une pleine reconnaissance tout en exerçant une fonction auparavant réservée aux hommes reste encore élevé. Cependant, si les contributions réunies dans ce livre mettent bien l’accent sur la persistance de l’ordre du genre, elles mettent aussi en évidence des processus novateurs et même subversifs qui travaillent de l’intérieur les situations de mixité et qui permettent l’émergence de nouveaux comportements.
avec une contribution de Romuald BODIN : « De la division sexuée des postes dans l’éducation spécialisée ».
Frédéric Chauvaud, Yves Jean, Laurent WILLEMEZ (dir.). Justice et sociétés rurales du XVIe siècle à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011, 380 p.
Si les violences et les conflits ruraux ont fait l’objet d’importants travaux, il n’en est pas de même pour la justice. En effet, « la justice à la campagne » a été en grande partie délaissée par la recherche. Or la notion de justice, placée aujourd’hui au centre de nombreux travaux et réflexions, tant à l’échelle européenne qu’à l’échelle internationale, s’avère ambivalente et complexe puisqu’elle peut aller de la demande d’une meilleure justice sociale à la volonté de saisir les inégalités socio-spatiales afin d’assurer des aménagements du territoire qui correspondent aux aspirations des acteurs. Dans les perceptions communes, la justice se confond avec l’institution judiciaire, c’est-à-dire avec le « système des tribunaux », mais elle déborde le seul examen de l’appareil judiciaire. Prise dans l’univers des sociétés rurales, la justice est un outil de régulation sociale et d’arbitrage, mais elle est aussi prise dans une multiplicité d’usages, depuis les stratégies d’évitement jusqu’à des processus d’instrumentalisation en passant par des formes d’ignorance réciproques. Pour aborder ce vaste champ de recherche, trois entrées ont été privilégiées. La première traite plus particulièrement de la justice spatiale et de l’équité des territoires. La deuxième aborde la question de la proximité et du pluralisme, la troisième et dernière est consacrée aux processus d’instrumentalisation et d’accommodation. Le présent ouvrage, issu des travaux de chercheurs venant de plusieurs disciplines (Histoire, Droit, Sociologie, Géographie, Histoire de l’art) a pour ambition de confronter les approches, de rendre compte de la vitalité de la recherche et des enjeux qu’elle révèle en les inscrivant dans la longue durée, de la fin de l’Ancien Régime à nos jours.
Wenceslas LIZÉ, Delphine Naudier, Olivier Roueff, Intermédiaires du travail artistique. A la frontière de l’art et du commerce, Paris, DEPS (« Questions de culture »), La Documentation française, 2011, 264 p.
À la figure historique de l’imprésario lyrique du xvIIIe siècle a succédé aujourd’hui le manager de musiques actuelles, mais aussi, dans d’autres secteurs artistiques, l’agent de « talent » cinématographique, l’agent littéraire, l’acheteur d’art ou encore le directeur de casting. Tous partagent une fonction d’intermédiaire : plaque sensible des mondes de l’art, ces professionnels méconnus interviennent dans l’appariement de l’offre et de la demande de travail artistique comme dans la conversion des valeurs artistiques et économiques.
Dénoncés tantôt comme parasites inutiles, tantôt comme comploteurs tout-puissants, les intermédiaires sont pourtant de plus en plus sollicités par les artistes et leurs employeurs. De fait, si les normes et pratiques professionnelles varient selon les générations et selon les disciplines, ils sont voués à l’intégration des logiques économiques dans le monde de l’art et contribuent à structurer les marchés du travail sur lesquels ils interviennent.
L’ouvrage propose une analyse de l’activité des intermédiaires dans les domaines de l’édition littéraire, du cinéma, de la photographie publicitaire, de la musique classique et des musiques actuelles. Des portraits comparés illustrent une typologie inédite des différentes postures d’intermédiation, articulées autour de la tension entre art et commerce.
– DOUAT Etienne, L’école buissonnière, Paris, La Dispute, coll. L’enjeu scolaire, 2011
Qui sont ces élèves absentéistes » que l’on rencontre pourtant si souvent dans leurs collèges ? Pendant près de trois ans. Étienne Douat a suivi ces collégiens qui font l’école buissonnière : ni décrochés ni accrochés tout à fait. Ses investigations restituent et analysent l’oscillation de leurs pratiques et leur ambivalence face à l’institution scolaire, faites d’expériences socialisatrices contradictoires para rapport aux impératifs scolaires, aussi bien dans les familles ou les groupes de pairs, que dans les collèges eux-mêmes. En nommant « absentéistes » des élèves qui sont en réalité encore très présents, en se polarisant sur la surveillance, le comptage et la répression de ces jeunes et de leurs familles, supposées défaillantes, l’institution s’interdit de penser la complexité du phénomène, tout en déployant des dispositifs souvent contre-productifs. À l’opposé d’une pensée qui « déscolarise » la question, ce livre propose au contraire de mettre la focale sur ce qui se joue au coeur de l’école elle-même. Les acteurs éducatifs mobilisés autour de la question de l’absentéisme pourront ainsi s’appuyer sur l’analyse des relations avec les familles et les élèves, ainsi que de la manière dont on confronte ces dernières aux apprentissages, à un certain emploi du temps et du corps et aux verdicts scolaires.