- Doctorante en sociologie à l'Université de Limoges
Que recherchez-vous ?
Un contenu sur ce site
Une personne sur l'annuaire
Une formation sur le catalogue
Un contenu sur ce site
Une personne sur l'annuaire
Une formation sur le catalogue
Titre: 17 ans, et après ? Réceptions et usages sociaux des séries pour adolescents par des adolescents, en France et en Belgique.
Direction: Olivier Masclet (Université de Limoges) et Sarah Sepulchre (Université catholique de Louvain, Belgique).
Résumé :
Les productions de séries pour adolescents ont été relancées ces dernières années dans l’hexagone, avec des formats adaptés aux nouveaux médias et au public cible. Plus encore, ce sont les thèmes abordés qui sont spécifiques aux préoccupations de l’époque : (cyber-)harcèlement, viol, transidentité, homosexualité, féminisme, racisme, etc. Ces séries se veulent réalistes et porteuses d’une morale, de valeurs proches des valeurs supposées de la jeunesse, comme la tolérance ou encore la solidarité entre pairs. Elles ont en commun de mettre en scène des lycéens, leurs amitiés, leurs amours et leur sexualité, leurs réussites et leurs déboires. Elles se déclinent dans toutes les langues, dans tous les genres, sur tous les supports.
Finalement, quels messages précisément ces séries délivrent-elles aux adolescents ? Qu’en retirent ces adolescents, selon leurs appartenances sociales et de genre ? Comment fiction et vie quotidienne adolescente s’imbriquent-elles ?
L’objectif de cette recherche est de mettre en lumière comment les séries pour adolescents
interagissent avec le quotidien – préoccupations, aspirations, expériences – d’adolescents, femmes et hommes, qui sont à un moment charnière de leur vie, entre la fin du lycée et l’entrée dans le supérieur ou la vie active. C’est entre 17 et 19 ans que les jeunes obtiennent leur permis de conduire, entrent dans une sexualité à deux, conçoivent des projets de vacances avec leurs amis, découvrent la vie professionnelle à l’occasion de petits boulots ou en cherchant un emploi stable, accèdent à un logement indépendant et à de nouvelles pratiques d’autonomie, acquièrent via les études supérieures un nouveau statut leur délivrant de nouveaux droits et de nouvelles opportunités. Face à la multiplicité des expériences adolescentes, les séries offrent, voire imposent, des codes pour appartenir au groupe de pairs mais également pour s’en affranchir et s’individualiser.
La recherche s’organisera autour de trois axes complémentaires : étude de contenu des séries pour adolescents, étude des réceptions et étude des usages sociaux de ces séries par des adolescents aux profils variés. À cette fin, l’enquête combinera les approches avec un questionnaire diffusé à un large panel de lycéens, des entretiens répétés sur plus d’un an avec les mêmes enquêtés en France et en Belgique, des carnets de pratique tenus par eux et enfin une étude sémiotique des messages et, plus spécifiquement, des personnages de séries pour adolescents. Ce dernier point est motivé par l’attachement particulier aux personnages de ce type de fictions qui s’apparenterait à une « quasi-relation, pour une quasi-personne » (Chalvon-Demersay, 2011).
Ainsi, cette thèse se présentera sous forme de récits de vie : vie de personnages et vie de personnes, portant ensemble les représentations de l’adolescence d’aujourd’hui.
2020 : Visionnage de séries à l’adolescence : le soi e(s)t l’autre. Enquête auprès d’adolescents belges, d’origine maghrébine et de confession musulmane. Mémoire de recherche de Master 2. Direction : Vassili Rivron (maître de conférences en sociologie, Université de Caen-Normandie). Mention très bien avec félicitations du jury.
2019 : La pratique des séries sur multi-écrans à l’adolescence : entre sociabilités, construction sociale d’une identité et processus de socialisation. Mémoire de recherche de Master 1. Direction : Vassili Rivron (maître de conférences en sociologie, Université de Caen-Normandie). Mention très bien.