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Le GRESCO, Groupe de REcherches Sociologiques sur les sociétés COntemporaines, est un laboratoire de recherche en sociologie de l’Université de Poitiers et de l’Université de Limoges.
Reconnu Equipe d’Accueil en janvier 2008, le GRESCO réunit les sociologues, hier rattachés au SACO (Université de Poitiers) et au GRESOC (Université de Limoges). Il regroupe aujourd’hui 40 membres à titre principal, 6 membres associés, 18 docteurs et 25 doctorants répartis sur les sites de Poitiers et Limoges.
Le GRESCO est co-dirigé par Choukri BEN AYED et Christian PAPINOT.
Le GRESCO développe un projet scientifique autour de quatre axes :
– Axe 1 : Education, socialisation, trajectoires
– Axe 2 : Cultures, styles de vie et rapports sociaux
– Axe 3 : Travail, emploi et classes sociales
– Axe 4 : Santé, maladie, handicap
En 2017, le GRESCO a été évalué par le Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement superieur (HCERES). Le rapport d’évaluation peut être téléchargé ICI
For a presentation of the GRESCO in English, please click here
Une nouvelle journée d’études du GRESCO aura lieu cette année le 27 mai 2019, salle Crozet, Hôtel Berthelot, 24 rue de la chaine à Poitiers. Des membres du laboratoire y présenteront leurs recherches.
Choukri BEN AYED et Francis MARCHAND, Regards croisés sur la socialisation. Contextes, générations, ethnicisation, Limoges, PULIM, 2019.
Cet ouvrage propose des regards croisés originaux qui questionnent la polysémie du concept de socialisation et ses usages contemporains. Le pari engagé dans les différentes contributions est de traiter des différents aspects de la socialisation (familiale, du groupe de pairs, du troisième âge, militante et/ou associative) en acte.
On ne trouvera pas ici d’analyses qui empruntent des conceptions considérées comme acquises en sciences sociales (socialisations primaire et secondaire), mais des questionnements renouvelés, fondés sur des enquêtes empiriques mobilisant des méthodes variées (approche statistique, monographique, observation participante, entretiens cliniques, traitement archivistique, etc.).
L’ouvrage traite de terrains divers tels que styles éducatifs parentaux, les problématiques de parentalité dans les quartiers populaires, les goûts musicaux des élèves, le vieillissement. Il aborde également des enjeux liés aux catégorisations sociales politiques et scientifiques. Sur fond de critique d’un certain usage routinisé des catégories ethniques notamment, il s’intéresse à des mobilisations particulièrement marquantes comme celle du collectif des parents du Petit-Bard à Montpellier en lutte contre la ségrégation scolaire, aux dits enfants de la Creuse qui révèlent un processus étatique de désocialisation. L’ouvrage propose, in fine, des regards croisés vivants qui enrichissent l’approche scientifique sur la socialisation.
Fabienne Maillard et Gilles MOREAU (dir.), Le bac pro – Un baccalauréat comme les autres ?, Toulouse, Octarès, 2019.
En 1985 naît un diplôme totalement inédit et pour le moins original : le baccalauréat professionnel. Dédié à la revalorisation de l’enseignement professionnel, jusque-là dépourvu de baccalauréat et confiné dans « l’enseignement technique court », ce diplôme doit également répondre à l’objectif de conduire 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat en 2000, ambition promue à la même date. Cette initiative, très controversée, modifie profondément la voie professionnelle et le système éducatif tout entier : s’il vise l’entrée immédiate dans la vie active, le nouveau baccalauréat ouvre également les portes de l’enseignement supérieur, à l’instar du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. D’abord défini par ses particularités, dont une formation en 4 ans, le baccalauréat professionnel est officiellement mis à parité avec les autres baccalauréats lorsqu’en 2007 le ministre Xavier Darcos décide qu’il se préparera désormais en trois ans directement après la troisième et renforce ses liens avec l’enseignement supérieur. Depuis cette réforme, le baccalauréat professionnel a bénéficié d’une forte croissance au point de devenir le deuxième baccalauréat de France. Cette position éminente n’a cependant pas fait tarir les critiques, provenant aussi bien des employeurs, qui peuvent le trouver trop scolaire, des enseignants du second degré, qui ne l’envisagent pas forcément comme une chance pour les élèves, que des universitaires, qui persistent à considérer d’un mauvais œil l’arrivée sur « leurs terres » d’étudiants atypiques. Objet de préjugés durables, de croyances et d’illusions, le baccalauréat professionnel est un diplôme pluriel, qui ne se réduit pas aux images qu’il projette.
Une trentaine d’années après sa création, qu’en est-il de ce diplôme, dans le système éducatif comme sur le marché du travail ? Quelles ont été ses évolutions et de quoi est-il le nom, sachant qu’il est passé de 5 spécialités au moment de sa naissance à une centaine aujourd’hui ?
Réunissant historiens, sociologues, spécialistes en sciences de l’éducation, économistes et juristes, cet ouvrage propose un état des lieux des premières décennies du « bac pro ».
Le bilan est contrasté. Si le baccalauréat professionnel a indéniablement reconfiguré la formation des ouvriers et des employés et a contribué à l’élévation du niveau général d’éducation, sa légitimité reste discutée, signe que la revalorisation sociale de la voie professionnelle demeure un leurre tant la forme scolaire académique façonne encore les modèles de réussite de notre société.
Séverine DEPOILLY, Séverine Kakpo, La différenciation sociale des enfants. Enquêter sur et dans les familles, Presses Universitaires de Vincennes, « Culture et société », 2019.
Comment se construisent les dispositions sociales des enfants ? L’ouvrage apporte des éléments de réponse en centrant l’attention sur les familles et sur les processus par lesquels se construit la différenciation sociale de l’enfance.
Alors même qu’elles sont considérées comme centrales pour comprendre les trajectoires scolaires des enfants et les mécanismes de production des inégalités scolaires et sociales, les formes et les modalités concrètes de la socialisation familiale ont le plus souvent été postulées ou déduites soit de la position et des pratiques sociales des parents, soit de la situation et des habitudes scolaires des enfants. Cet ouvrage entend contribuer à ouvrir la « boîte noire » que constitue la famille, en portant la focale sur les processus concrets de construction familiale des dispositions sociales enfantines.