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Guillaume Christen et Benoît LEROUX (dir.), « Sur les alternatives en agriculture« , Regards Sociologiques, n°50-51, 2017, 223 p.
– Guillaume Christen & Benoît Leroux, Processus d’écologisation des pratiques agricoles : injonctions contradictoires et appropriations multiformes
– Marie-France Garcia, Nathalie Jas & Benoît Leroux, L’agriculture biologique et ses produits : entre institutionnalisation marchande et repositionnements éthiques
– Jacqueline Candau, Philippe Deuffic, Vanessa Kuentz-Simonet & Sandrine Lyser, Entre environnement, marché et territoire : agriculteurs en quête de sens pour leur métier
– Clémentine Comer, Aporie de l’engagement féminin au sein de la « gauche paysanne » : un volontarisme politique auto-limité
– Guillaume Christen, Vers une « écologisation » des pratiques agricoles : Déplacement social et crise d’identité chez les jeunes en formation agricole
– Nicolas Fortané, Naissance et déclin de l’écopathologie (années 1970 – années 1990). L’essor contrarié d’une médecine vétérinaire alternative
Note de recherche
– Camille François, Un marché désajusté. Conflits de normes agricoles et parrainage gastronomique autour de la construction d’une filière écologique en viande bovine
– Philippe Sahuc, Réception de l’écologisation chez les récents natifs du monde agricole
Document (lié au dossier)
– Véronique Rioufol & Peter Volz, Initiatives citoyennes en faveur de l’accès à la terre pour une agriculture écologique de proximité en Europe de l’Ouest
Le numéro 5 de la revue Images du travail, Travail des images est paru en décembre 2017, avec un dossier consacré au « Travail à l’écran. La mise en scène des groupes professionnels dans les médias ».
– Pascal Cesaro et Pierre Fournier, Se concentrer sur le travail pour mettre en feuilleton le monde nucléaire dans les années 1960 : opération de télévision-vérité ou de propagande ?
– Benoît Verdier, La formation ecclésiale au prisme d’une série TV : dé-singularisation d’un dispositif
– Marc Perrenoud, Le travail et les métiers dans la télé-réalité : éléments pour une approche sociologique
– Jean-Paul Géhin, Comment les documentaires de création montrent-ils les groupes professionnels ? L’exemple des ouvrier·ère·s d’abattoirs
– Samuel Chagnar, Dedans, dehors : la place de l’instrumentiste-instrument en orchestre symphonique
Varia
– Floriana Bardonesch, Fournir une image visuelle de soi ? L’exemple de deux groupes de travailleurs : artisans du cuir et laboureurs (Europe, XIIIe–XVIe siècle)
– Michaël Meyer, Jouer à travailler. Idiome figuratif des groupes professionnels et figements narratifs du travail chez les figurines pour enfants
– Roger Cornu, Lire le travail dans les cartes
Martine D’Amours, Yanick Noiseux, Christian PAPINOT et Guylaine Vallée, Les nouvelles frontières de la relation d’emploi, dossier du n°72 – 3 (automne 2017) de la revue Relations industrielles/Industrial Relations.
Le numéro 4 de la revue Images du travail, Travail des images est paru en juin 2017, avec un dossier coordonné par Lucia Candelise, Sylvaine Conord, Nadine Michau et Gilles Remillet, consacré à « La relation soignants/soignés à l’épreuve de l’image ».
À en juger par le nombre croissant des productions audiovisuelles et cinématographiques sur les thèmes de la santé, de la maladie ou de la médecine, force est de constater que les pratiques médicales occupent de nos jours une place importante sur la scène médiatique. Du côté de la fiction, la figure d’autorité du soignant, personnage héroïque au savoir biomédical spécialisé, recèle des ressources scénaristiques inépuisables comme en témoignent, par exemple, les épisodes de la série Dr House (D. Shore, 2004-2012). Mais les failles personnelles du soignant, ses doutes, qu’il soit médecin généraliste (La maladie de Sachs, M. Deville, 1990) ou psychanalyste (In Treatement, H. Levy, 2008-2010) travaillent également les représentations sociales, annonçant en creux une image inversée et critique de la toute puissance du savoir médical, de ses limites techniques et scientifiques et des crises identitaires plus profondes qui traversent le milieu médical actuel. Les mises en scènes d’intrigues autour de la question de la maladie et du soin (Le bruit des glaçons, Blier, 2010) ne manquent pas d’alimenter les préoccupations sociales des patients, désormais récurrentes, autour du droit à l’information médicale, des valeurs et de l’éthique médicale, du traitement des corps dans leurs dimensions biologique, sociale et politique.
Au-delà de cette dramaturgie de l’intime (Remillet 2013), présente dans le cinéma de fiction comme dans de nombreux documentaires – La consultation (De Crecy 2009), Hospital (F. Wiseman, 1970), Les patients (C. Simon, 1989) et Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés (M.A. Roudil, S. Bruneau, 2006) –, rares sont les films réalisés dans une perspective anthropologique et accordant une place centrale aux soins du corps (Michau 2007), à la parole du malade, à celle du médecin ou du thérapeute (Candelise 2013, Remillet 2014). Cependant, que nous apprend de plus que les analyses désormais classiques de l’anthropologie de la maladie et de l’anthropologie médicale un acte médical observé, filmé ou photographié, alors que certaines notions clés telles que illness et sickness (Young 1982, Kleinman 1988 et 1997) ont déjà largement contribué à asseoir ces deux disciplines sur le plan théorique ? Qu’en est-il lorsque les chercheurs en sciences sociales tentent d’approcher la « réalité » des soins à travers des prises de vues, qu’elles soient photographiques ou filmiques ?
Maxence LAMOUREUX, Les cinéastes animaliers. Enquête dans les coulisses du cinéma animalier français, Paris, L’Harmattan (coll. « Logiques sociales »), 2017.
En 2006, le documentaire animalier La Marche de l’Empereur, reçoit l’Oscar du meilleur documentaire, sacrant ainsi une décennie d’une prolifique production française. La même année, les premiers étudiants de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute reçoivent leurs diplômes pour une formation de deuxième cycle universitaire. Le film animalier fut aussi un des principaux arguments de vente de certaines chaînes de télévision privées à partir du milieu des années 1980 et fut un des acteurs importants de leur développement. Ainsi le film animalier est un genre vivant, populaire, intégré à la culture occidentale et reconnu à travers son sujet principal : la faune sauvage. Pour tourner et réaliser ces oeuvres, des travailleurs de l’image, les cinéastes animaliers, se sont spécialisés. Pour la première fois, une enquête propose de découvrir le film animalier en France à travers son histoire, sa culture et l’expérience humaine de sa création.
Le numéro 3 de la revue Images du travail, Travail des images est paru en mars 2017, avec un dossier coordonné par Michaël Meyer et Christian Papinot, consacré au « Travail des images dans la démarche de recherche. Analyse réflexive et compréhension de l’objet ».
Produire et/ou utiliser des images dans les démarches de recherche sur les mondes du travail sont des voies d’accès à la connaissance qui se développent dans le champ des sciences sociales. Pour autant les débats contemporains en matière d’enquête avec des images ont été jusque-là plus prompts à en souligner les bienfaits méthodologiques intrinsèques (réels ou supposés) qu’à débattre de leurs implications épistémologiques sur les conditions de production des données de l’enquête. Les apports méthodologiques des images, aussi essentiels soient-ils, laissent cependant en suspens un certain nombre de points aveugles sur l’épistémologie de la démarche de recherche, sur le statut des données d’enquête ainsi produites, sur la relation d’enquête comme relation sociale, ou plus généralement sur les conditions de validité scientifique des assertions produites à partir des images. Entre un pôle minimaliste qui réduit l’image à une fonction d’« llustration » de l’objet – voire d’aide-mémoire à la description – et un pôle maximaliste de la pratique photographique comme « facilitateur inconditionnel » du travail de terrain, y a-t-il une juste place aujourd’hui pour un usage raisonné (donc critique) de l’image (fixe ou animée) dans la démarche de recherche ?
Ce troisième numéro d’Images du Travail, Travail des Images propose des analyses réflexives des situations d’enquête produites avec l’utilisation des images fixes ou animées. Photographier ou filmer sur le terrain, tout comme utiliser des images pour susciter de la production de données d’enquête, n’est ni neutre ni sans conséquence sur le mode de questionnement ou la dynamique de la recherche. Les articles réunis dans ce dossier proposent tous d’entrer dans cette discussion sur ce que faire des images fait à l’enquête. Pour cela, ils interrogent différents moments et modalités de frottements aux « mondes du travail » enquêtés dans la temporalité de la démarche de recherche avec les images : lors de la phase de négociation et d’entrée sur le terrain ; dans les relations d’enquête nouées sur la durée entre chercheurs et travailleurs photographiés/filmés ; lors du montage des séquences filmées ; lors de l’analyse des données visuelles produites.