A propos

(EMA, Université de Cergy-Pontoise)

L’enseignement du français en C.A.P. depuis 1945 : entre culture et professionnalisation

Avec la création des centres d’apprentissage en 1945, les programmes de C.A.P. se trouvent traversés par une ambition humaniste de formation globale de l’individu. Cet humanisme technique, fortement revendiqué dès les programmes de 1946, repose sur la formation technique et intellectuelle des futurs ouvriers. La discipline « français » prend donc sens dans cette ambition globale en tentant de concilier la professionnalisation et la culture. Dans le même temps, la discipline prend ses distances par rapport au modèle du secondaire jugé totalement inadapté aux élèves de l’enseignement technique court .

Au fur et à mesure de la création de nouveaux diplômes, B.E.P. puis baccalauréat professionnel, la place du C.A.P. dans la voie professionnelle diminue jusqu’à récemment, où la création des baccalauréats professionnels en trois ans semble lui redonner un nouvel élan. Cette présence de plusieurs diplômes professionnels, ainsi que la permanence de la forte valeur professionnalisante du C.A.P. permettent de poser la question de l’évolution du modèle de formation proposé depuis 1945. Aux tensions liées au double enjeu (profession, culture) de la discipline français vient s’ajouter une question de nature curriculaire. Dans un contexte de diversification de l’offre diplômante et de dimension propédeutique des diplômes, en quoi la question des contours et des enjeux de la culture à offrir aux élèves de C.A.P sous statut scolaire est-elle une question vive ?

Pour réfléchir à cette question, nous prendrons donc l’exemple de l’enseignement du français, discipline majeure de l’enseignement secondaire, afin d’envisager comment, entre savoir scolaire et extra-scolaire, se joue la question de la culture à proposer aux futurs ouvriers entre 1945 et aujourd’hui, dans le cadre du C.A.P.

Vous trouverez ci-dessous le texte de la communication dans son intégralité :

Communication