- Doctorante en sociologie à l'Université de Poitiers
Que recherchez-vous ?
Un contenu sur ce site
Une personne sur l'annuaire
Une formation sur le catalogue
Un contenu sur ce site
Une personne sur l'annuaire
Une formation sur le catalogue
mathilde.soubry@univ-poitiers.fr
– Titre : « Le travail invisible des femmes mahoraises en métropole. Étude du travail informel au prisme des trajectoires migratoires depuis Mayotte jusqu’en métropole ».
– Direction : Christian Papinot
– Résumé :
La recherche porte sur le travail informel des femmes mahoraises en métropole. Appréhendé à partir de leur trajectoire migratoire, il vise à saisir la manière dont les rapports sociaux de travail s’organisent et se régulent en dehors du cadre légal, produisant une hiérarchisation entre les femmes et au sein de la communauté. Cette recherche propose de questionner comment ces derniers contribuent à reconfigurer les rapports de genre dans la migration. Elle se situe à l’intersection de la sociologie du travail, du genre et des migrations. Cette thèse s’inscrit dans le prolongement d’un travail réalisé en master sur l’organisation de cérémonies par des associations de femmes mahoraises en métropole. Le travail d’enquête réalisé a permis de mettre en évidence un pan important d’une activité proprement féminine et fortement hiérarchisée.
La faible présence des femmes mahoraises sur le marché du travail en métropole invite à dépasser les catégories liées à l’emploi pour comprendre le rapport qu’elles entretiennent avec le travail. En appréhendant cette activité en termes de travail informel, il s’agit d’éclairer un travail féminin jusque-là invisible et d’en saisir l’organisation. S’il se définit en premier lieu par son caractère illégal, le travail informel reste étroitement lié au travail formel en ce qu’il se développe dans les interstices des réglementations et ne trouve sa raison d’être que par rapport au cadre légal. Aussi, il est étroitement lié aux transformations qui traversent le monde du travail. Il s’agit ici de questionner les formes de recrutement à l’œuvre aux différents niveaux de la hiérarchie de ce travail informel, ainsi que les modes de régulation des rapports de travail. La recherche s’attachera à saisir les dispositions sociales que les femmes actualisent de manière différenciées dans la migration, depuis Mayotte jusqu’en métropole. La reconstitution des trajectoires migratoires permettra de répondre au double enjeu que constitue la problématique de l’espace dans cette recherche. D’une part, le travail informel n’est pas circonscrit à un espace social particulier, mais recoupe les différentes scènes sociales de l’existence des individus. D’autre part, il trouve les conditions de son organisation dans le processus migratoire : réalisé en métropole, il relève de catégories de perception qui puisent aussi leur sens dans l’organisation de la communauté d’origine.
La recherche reposera sur une enquête ethnographique multisituée qui croisera entretiens biographiques et observation participante. Le terrain à Mayotte permettra de questionner la dimension genrée des processus de socialisation féminine, les conditions d’émigration des femmes ainsi que la manière dont est vécue leur absence dans la communauté de départ. Ce décentrement permettra de mieux appréhender la seconde partie de l’enquête, en métropole. Il s’agira de saisir les modalités d’organisation du travail informel et les différentes manières dont les femmes s’y engagent, ainsi que les formes de légitimation et de négociation dont ce travail fait l’objet afin d’éclairer les processus de distinction et leur recomposition dans la migration.
– 2015 : « Plutôt la fête que la guerre ». Échanges économiques et rapports de parenté dans la société mahoraise en contexte de migration. Sous la direction de Pascal Bouchery, mention Très bien.
– 2013 : Échanges économiques et rapports de parenté dans la société mahoraise en contexte de migration. Sous la direction de Francis Dupuy, mention Très bien.
2014 : « Les fêtes Mbiwi : un système d’échange mahorais en migration ». Journée d’étude commune Poitiers – Limoges des master 2 (dir. Gilles Moreau et Choukri Ben Ayed). Université de Poitiers, le 15 avril.