Colloque des doctorant-e-s du GRESCO

L’approche locale d’une institution, d’un mouvement ou d’un fait social renvoie à des conceptions différentes de la construction des objets de recherche en sciences sociales. A l’intersection de plusieurs disciplines (sociologie, géographie sociale, anthropologie et sciences politiques…), ce colloque propose de faire l’état des lieux des méthodes de recherche actuelles permettant de saisir les dimensions spatiales des phénomènes sociaux.

Dans cette perspective, nous nous intéressons aux notions utilisées par les chercheurs telles que « territoire », « local » et « localité ». Comment le local se construit-il comme variable explicative ou comme catégorie d’analyse au sein des différentes disciplines en sciences sociales ? Nous débattrons des ambiguïtés de ces notions comme des manières d’envisager l’action sociale entre espace physique et espace social : des effets du local sur l’action collective et individuelle, aux rôles des acteurs et des actrices dans les réseaux et à la multi-dimensionnalité des interactions entre local, national et global.

Les méthodes d’enquête, monographiques, ethnographiques, quantitatives, et comparatives seront questionnées afin d’appréhender la manière dont elles peuvent être mobilisées par le chercheur. Quels sont les avantages, les limites et les coûts de chacune des méthodes envisagées ? Un ensemble de concepts seront au cœur des discussions, entre autres le capital social (Bourdieu, 1980) et celui d’autochtonie (Chamboredon et al, 1984 ; Retière, 2003, Renahy, 2005). Ceux-ci se situent à l’intersection des réflexions sur les réseaux sociaux – pensés comme un ensemble d’interactions continues entre les individus, sur les sentiments d’appartenance à un groupe, sur les formes de proximités territoriales / sociales ou encore sur les stratégies d’investissements constitutives d’une position sociale à produire ou à reproduire. Enfin, c’est dans une démarche de comparaison internationale que nous souhaitons également engager ce débat autour des formes de mobilisation, de résistance et d’engagement inscrites localement. Nous questionnerons l’enchevêtrement de différentes échelles et notamment celles du local, du national et de l’international. Leur articulation permet-elle de dépasser la notion de territoire ?

  • Les trois axes du colloque :

1. « Faire son territoire » : repenser les inégalités sociales

2. Usages des discours sur le local : transformation et construction d’espaces sociaux

3. L’imbrication du local et du global : de quelle(s) mondialisation(s) parle-t-on ?


Veuillez trouver ci-dessous le bulletin d’inscription :

bulletin_dinscription_colloque_territoire

Cliquez sur le fichier ci-dessous pour lire la version intégrale de l’appel à communications :

Date limite pour l’envoi des propositions de communications : 15 Décembre 2012.


  • Comité d’organisation :

Emilie Aunis (Université de Poitiers, GRESCO)
Joachim Benet (Université de Poitiers, GRESCO)
Joane Chabassier (Université de Limoges, GRESCO)
Benoit Coquard (Université de Poitiers, GRESCO, Centre Maurice Halbwachs)
Julie Desfaucheux (Université de Limoges, GRESCO)
Arnaud Mège (Université de Poitiers, GRESCO)
Isabelle Prat (Université de Poitiers, GRESCO)
Vonnick Ribéraud (Université de Poitiers, GRESCO)
Fanny Thomas (Université de Limoges, GRESCO)
Chantal Vallet (Université de Poitiers)

  • Comité scientifique :

Emilie Aunis (Université de Poitiers, GRESCO)
Choukri Ben Ayed (Université de Limoges, GRESCO)
Fabien Desage (Université de Montréal, CERIUM, Université de Lille, CERAPS)
Bernard Hours (Institut d’Etudes du Développement économique et social, Université Paris I Panthéon Sorbonne – IRD)
Gilles Moreau (Université de Poitiers, GRESCO)
Nicolas Renahy (CAESAR INRA, Centre Maurice Halbwachs)
Jean-Noël Retière (Université de Nantes, CENS)
Dominique Royoux (Université de Poitiers, RURALITES, Fédération de recherches Territoires)
Vonnick Ribéraud (Université de Poitiers, GRESCO)
Arber Shtembari (Université de Limoges, GRESCO)
Fanny Thomas (Université de Limoges, GRESCO)